Le ministre de l’environnement Mays Mouissi, lors son discours Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Du 6 au 21 novembre, Belém, au Brésil, accueille deux événements majeurs pour l’avenir de la planète : la COY20, conférence mondiale des jeunes sur le climat, et la COP30, la 30ᵉ Conférence des parties. Le Gabon y participe activement.
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Lors de son discours ce vendredi 7 novembre à la COP30, le sommet sur le climat qui se tient au Brésil, le ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, Mays Mouissi, a souligné l’importance cruciale des forêts tropicales : « L’Amazonie, le bassin du Congo et le bassin du Bornéo-Mékong forment un rempart climatique indispensable à l’équilibre de notre planète. Ces trois poumons verts interconnectés régulent le climat mondial, préservent la biodiversité et assurent la survie de millions de communautés. »
Le ministre a rappelé que la protection des écosystèmes forestiers n’est pas une option, mais une exigence vitale pour la stabilité climatique et la prospérité des générations futures. « Le Gabon, avec 88 % de son territoire recouvert de forêt et un taux de déforestation de seulement 0,1 %, est l’un des rares pays carbone positif » , a-t-il précisé.
Depuis plus de quatre décennies, le pays a inscrit la préservation de son patrimoine naturel au cœur de sa stratégie nationale, en développant un réseau ambitieux d’aires protégées et en renforçant sa législation environnementale.
Le ministre a également lancé un appel fort à la communauté internationale : dix ans après l’Accord de Paris, l’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action concrète et mesurable. « Nos populations subissent déjà les effets du changement climatique : conditions de vie fragilisées, migrations forcées, conflits liés aux ressources et économies menacées. Le Gabon plaide pour une transformation réelle de la gouvernance climatique mondiale », a-t-il déclaré.
Face à l’ampleur des défis climatiques, Mays Mouissi a insisté sur la nécessité d’une action immédiate et coordonnée : reconnaissance des forêts tropicales comme bien public mondial, financement équitable et durable, et renforcement de la résilience des peuples et des économies face aux crises environnementales.
« Faisons de Belém le point de départ d’un ordre climatique équitable et durable pour les générations futures et pour l’humanité toute entière » , a conclu le ministre.

