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COP30 au Brésil : la jeunesse gabonaise entre fierté et injustice


COP30 au Brésil : la jeunesse gabonaise entre fierté et injustice

la jeune lauréate et sa maman ( image du Magazine en ligne Super star) Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Neuf jeunes Gabonais ont pris leur envol pour Belém, au Brésil, où se tiendront la 20ᵉ Conférence de la Jeunesse (COY20) et la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP30). Ces jeunes participent aux côtés de la délégation officielle gabonaise à cet événement mondial sur le climat.

Selon l’UNICEF Gabon, Il s’agit d’une première historique pour le pays. Grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment l’UNICEF, le PNUD, l’UNFPA et l’OIF , le Conseil national climat a accrédité neuf jeunes délégués. Porteurs de la voix et des aspirations de la jeunesse gabonaise, ils représentent un symbole fort de l’engagement du pays pour l’environnement et la participation citoyenne des jeunes.

les neuf jeunes qui participeront à la COP30

Mais cette annonce, pourtant porteuse d’espoir, est aujourd’hui éclipsée par une vive polémique autour du cas d’Auréole, lauréate du concours national d’éloquence 2024.

Une jeune lauréate écartée de la délégation

Depuis quelques jours, une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux montre Mme Octavie, la mère d’Auréole, dénonçant avec émotion ce qu’elle qualifie d’« injustice insupportable ».
Selon elle, sa fille devait faire partie de la délégation gabonaise à la COP30, conformément à la récompense prévue par l’ONG La Voix des Jeunes, en partenariat avec les agences onusiennes. Le visa avait été obtenu, les démarches administratives finalisées, et le voyage préparé.

Pourtant, à la dernière minute, le nom d’Auréole a disparu de la liste officielle.
Le motif avancé : sa minorité. Un argument que la mère rejette fermement.

« Le facteur H ne peut pas empêcher l’excellence » , s’indigne-t-elle. « Ma fille a remporté un concours loyalement. Elle mérite de vivre la récompense qui lui revient de droit. »

“On a triché avec le mérite”

Cette affaire soulève un débat sur le mérite, la transparence et la gestion des opportunités offertes à la jeunesse gabonaise.
Pour de nombreux internautes, le cas d’Auréole illustre une fois de plus les dérives d’un système où le favoritisme l’emporte sur la compétence.

« Est-ce qu’on va toujours encourager la médiocrité, mettre de côté les méritants et éteindre les étoiles ? », interroge Mme Octavie, la voix tremblante. « On ne peut pas construire le Gabon sans excellence. »

Dans son message, elle en appelle directement au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema :

« Monsieur le Président, graciez ma fille. Vous aimez la jeunesse et l’excellence. Donnez-lui la chance d’assister à la COP. Elle le mérite. »

Entre fierté et désillusion

Au-delà du cas individuel d’Auréole, cette controverse met en lumière les défis persistants liés à la gouvernance et à la reconnaissance du mérite au sein de la jeunesse gabonaise.

Malgré cette polémique, la présence des neuf jeunes délégués à la COP30 reste un signal fort de l’implication du Gabon dans la lutte contre les changements climatiques.

À travers eux, le pays entend démontrer que le cœur vert de l’Afrique est aussi une terre d’innovation, d’espoir et d’engagement climatique.

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