L’eau en sachet vendue au Gabon Credit:© 2025 D.R./Le Radar
L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) a annoncé ce mardi 28 octobre, l’interdiction de la distribution et de la commercialisation de l’eau en sachet sur l’ensemble du territoire national.
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Une mesure radicale dans un pays où, à Libreville, une bouteille d’eau de 1,5 litre coûte à partir de 500 francs CFA, tandis qu’un sachet d’eau est vendu 50 francs CFA. Pour de nombreuses personnes, cette décision pourrait représenter un véritable bouleversement.
Selon l’AGASA, cette décision fait suite à des inspections sur le terrain révélant de « graves non-conformités » dans les unités de production et de distribution d’eau en sachet. Les constats sont préoccupants : conditions d’hygiène déplorables, installations insalubres et non-respect des normes sanitaires.
Les analyses menées sur plusieurs échantillons confirment les risques :
« Les résultats physico-chimiques et microbiologiques se sont révélés insatisfaisants, confirmant un danger réel pour la santé des consommateurs » , souligne le communiqué du directeur général, Dr Jean Delors Biyoghe Bi Ntougou.
Très prisée pour son faible coût, l’eau en sachet s’avère donc dangereuse. L’AGASA rappelle que l’objectif est avant tout sanitaire : « Cette mesure vise à protéger la santé des consommateurs et à garantir la mise à disposition d’une eau potable conforme aux normes ».
L’interdiction ouvre toutefois une période de réorganisation du secteur. Tous les opérateurs économiques sont invités à se présenter aux délégations provinciales pour leur enregistrement. Deux listes officielles seront publiées : celle des opérateurs conformes et celle des marques autorisées à la vente.
Avec cette décision, l’AGASA envoie un message clair : la santé publique prime sur les intérêts commerciaux, dans un contexte de renforcement des contrôles sanitaires et de restauration de la confiance des consommateurs.
