L’actuel siège du BUGADA à Libreville Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Le Directeur général du Bureau Gabonais du Droit d’auteur et des Droits voisins (BUGADA), Gildas Borrys Ndong Nang, nous a accordé un entretien ce vendredi 10 octobre 2025 dans les locaux du nouveau siège de l’institution, au quartier Haut de Gué-Gué à Libreville. L’occasion de revenir sur les grandes réformes opérées au sein de cet organisme clé dans la défense des droits d’auteur au Gabon.
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Réformé en 2024, le BUGADA a été restructuré pour se conformer aux standards internationaux. Cette évolution s’est traduite par le renouvellement du Conseil d’administration, la création d’une direction financière et l’adoption de nouveaux textes réglementaires. « L’objectif est de moderniser le fonctionnement du BUGADA pour mieux protéger les œuvres des créateurs » , a expliqué le Directeur général.
Le Directeur général du BUGADA, Gildas Borrys Ndong Nang
Parmi les innovations, figure désormais une Assemblée générale chargée d’élire les organes dirigeants, ainsi qu’un service dédié à la lutte contre la piraterie et la contrefaçon, un fléau qui touche fortement le secteur culturel. Un service communication a également été mis en place pour renforcer la visibilité et la proximité avec les usagers.
Toutefois, les défis demeurent nombreux. « Nous rencontrons des difficultés pour atteindre les usagers en province, à cause du manque de moyens logistiques et techniques » , a reconnu Gildas Borrys Ndong Nang. « Certains exploitants refusent encore de s’acquitter de la redevance, ce qui freine notre action. »
Le Directeur général rappelle que ce sont les œuvres, et non les auteurs, qui sont protégées par le droit d’auteur. Pour percevoir une redevance, une œuvre doit être déclarée et effectivement exploitée. L’adhésion au BUGADA est donc indispensable pour bénéficier de cette protection et des retombées financières.
L’institution prévoit également d’étendre ses services dans les neuf provinces du pays dans le cadre d’un plan stratégique triennal. Mais pour réussir ce pari, elle aura besoin de ressources supplémentaires. « Une seule œuvre peut changer une vie. Il est donc crucial que les créateurs déclarent leurs œuvres et s’approprient les outils de protection mis à leur disposition » , a conclu le Directeur général du BUGADA.
