L’ex-ministre de la Justice Constant Mutamba au cours de son procès ( presse locale) Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Reconnu coupable du détournement de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani, Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, a été condamné ce mardi par la Cour de cassation à trois ans de travaux forcés, assortis de lourdes sanctions politiques et administratives.
La Cour de cassation de la République démocratique du Congo a rendu son verdict ce mardi : l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, écope de trois ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics. Il est reconnu coupable d’avoir détourné 19 millions de dollars initialement alloués à la construction d’une prison à Kisangani, selon la presse locale.
En plus de sa peine, Mutamba se voit infliger cinq ans d’interdiction de vote et d’éligibilité, son exclusion définitive de la fonction publique et l’obligation de restituer les fonds. « La Cour de cassation dit établi l’infraction de détournement des deniers publics à charge du prévenu Constant Mutamba », a déclaré le juge Jacques Kabasele, président de la composition.
En juin dernier, alors âgé de 37 ans, le ministre avait présenté sa démission au président Félix Tshisekedi pour comparaître dans cette affaire, affirmant vouloir « laisser la voie à la justice ». Mais malgré ses dénégations et ses accusations de « conspiration politique », la haute juridiction a conclu qu’il avait agi dans l’intention d’enrichir illicitement la société Zion Construction.
Escorté par la Police nationale congolaise à la sortie de l’audience, l’ex-ministre subit une lourde disgrâce politique et judiciaire, lui qui, lors de sa nomination en mai 2024, s’était engagé à réformer la justice et à lutter contre la corruption.
