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Michel Ongoundou Loundah interpelle le pouvoir sur les zones d’ombre post-coup d’État


Michel Ongoundou Loundah interpelle le pouvoir sur les zones d’ombre post-coup d’État

Michel Ongoundou Loundah, Sénateur, président du parti REAGIR Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Alors que le pays est plongé dans le deuxième tour des élections législatives et locales, Michel Ongoundou Loundah, sénateur et président du parti REAGIR, est revenu ce jeudi 9 octobre sur les affaires restées sans suite depuis le coup d’État du 30 août 2023.

Dans une capsule vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’homme politique a rappelé les promesses faites par les nouvelles autorités au lendemain de la chute du régime d’Ali Bongo. « Souvenons-nous : au lendemain du coup d’État, il avait été question de détournements massifs de fonds publics, de trafic de stupéfiants et de la falsification de la signature du président » , a-t-il déclaré.
Deux ans plus tard, Michel Ongoundou Loundah estime que le peuple est toujours dans l’attente de réponses concrètes.

« Combien d’argent a été détourné ? Par qui ? Où se trouve cet argent aujourd’hui ? » , s’est-il interrogé. Concernant le trafic de stupéfiants, il a également demandé : « De quel type de drogue s’agissait-il ? Qui en est responsable ? Où se trouvent les produits saisis ? Sous scellés ? Entre les mains de la justice ? Ou ont-ils simplement disparu dans un long silence ? »

Le président de REAGIR a aussi relancé le débat sur la falsification présumée de la signature du chef de l’État d’alors.

« Qui a falsifié ? À qui cela a-t-il profité ? Qui a été nommé dans l’administration, au gouvernement ou dans l’armée sur la base de ce faux document ? » , a-t-il insisté.

Pour Michel Ongoundou Loundah, l’heure est venue pour les autorités de faire toute la lumière sur ces affaires.

« Le pouvoir en place a désormais son parti politique et, dans quelques mois, le Parlement ne sera plus une institution de transition. Le moment est donc venu de rendre des comptes et de dire aux Gabonais ce qu’il s’est réellement passé » , a-t-il affirmé.

« Notre pays est devenu méconnaissable. Nous le ressentons douloureusement, quoi qu’en disent les laudateurs et autres griots professionnels » , a-t-il poursuivi. « Gouverner, ce n’est pas seulement bâtir
un nouveau parti politique. C’est aussi assumer ses actes et y répondre devant la nation avec franchise. »

Avant de conclure : « Tant que tous ces angles morts persisteront, rien de véritablement durable ne pourra être construit dans notre pays »

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