Santé et bien-être Société Économie Politique Environnement Fait-divers Monde Sports Culture / Arts

Législatives et locales 2025 : le PDG et l’UDB s’affrontent déjà par discours interposés


Législatives et locales 2025 : le PDG et l’UDB s’affrontent déjà par discours interposés

Angélique Ngoma du PDG et Paul Biyogue Mba de l’UDB Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Les partis affûtent leurs stratégies. Entre déclarations chocs et débats enflammés, les leaders politiques multiplient les sorties médiatiques pour marquer les esprits à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour les législatives et locales de 2025, prévu le 17 septembre.

Le ton est donné. Dans un discours remarqué, Angélique Ngoma, Secrétaire Général du Parti Démocratique Gabonais (PDG), a affirmé :
« Aux législatives comme aux locales, nous sommes tous les candidats d’Oligui Nguema. »
Un message perçu par beaucoup comme un appel à l’unité autour du chef de l’État.

En face, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) affiche sa singularité. Un de ses cadres, Paul Biyogue Mba, transfuge du PDG, a lancé :
« Le Président de la République est le Président de tout le monde, mais il n’y a qu’un seul parti : l’UDB. L’UDB n’a pas de demi-frère ni de cousin. »
Des sorties qui ont suscité des réactions, notamment celle de Jean Valentin Leyama, député de la Transition et ancien opposant d’Ali Bongo Ondimba. Celui-ci a rappelé :
« En avril 2025, l’UDB n’a pas fait campagne pour élire C’BON, pour une raison évidente : ce parti n’était pas encore créé. Donc respectez les autres partis politiques qui ont mouillé le maillot, même si leurs membres ont ensuite fait le grand saut opportuniste. »
Pour l’analyste politique Romuald Assogho Obiang, invité de GMT, cette rivalité traduit une réalité plus profonde :
« Le Président a certes fondé l’UDB, mais il a aussi fait renaître le PDG des cendres du 30 août 2023. Les deux formations politiques partagent un même patrimoine génétique, spirituel et culturel. Vouloir les dissocier aux yeux des Gabonais revient à une véritable escroquerie morale. »

Reste que, derrière ces joutes verbales, l’essentiel demeure : le choix des électeurs. Ces derniers sont appelés aux urnes le 27 septembre pour départager les candidats, sur la base de programmes censés répondre à leurs préoccupations quotidiennes.

Commenter l'article