Diplomatie américaine : l’Afrique en première ligne des rappels d’ambassadeurs sous Trump
Le Président Trump et les dirigeants africains Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Les États-Unis ont engagé un vaste rappel de diplomates dans le cadre de la mise en œuvre du programme « America First » du président Donald Trump.
Selon les responsables du département d’État, les chefs de mission d’au moins 29 pays ont été informés la semaine dernière de la fin prochaine de leurs mandats, prévue pour janvier, rapporte Africanews.
Nommés sous l’administration Biden, ces diplomates avaient jusque-là échappé à une première vague de révocations intervenue au début du second mandat de Donald Trump, qui ciblait essentiellement les nominations politiques.
Cette nouvelle décision concerne désormais des diplomates de carrière occupant des postes d’ambassadeur et d’autres fonctions de haut niveau.
Objectif affiché : remodeler la présence diplomatique américaine à l’étranger avec des responsables jugés pleinement alignés sur les priorités présidentielles.
Les diplomates concernés ont commencé à recevoir leurs notifications officielles depuis mercredi. Ils ne perdent toutefois pas leur statut au sein du service diplomatique et pourront être réaffectés à Washington, s’ils en font le choix.
L’Afrique apparaît comme le continent le plus touché par ce remaniement, avec des rappels d’ambassadeurs dans 13 pays : le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, le Gabon, la Côte d’Ivoire, Madagascar, Maurice, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Somalie et l’Ouganda.
L’Asie arrive en deuxième position, avec six pays concernés, suivie de l’Europe (quatre pays), du Moyen-Orient (deux pays), de l’Asie du Sud et centrale (deux pays) et de l’hémisphère occidental (deux pays).
Révélée en premier par le média Politico, cette décision suscite des inquiétudes au sein du Congrès américain et du syndicat représentant les diplomates, qui redoutent une politisation accrue de la diplomatie des États-Unis.