Sylvia et Noureddin Bongo Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Malgré leur absence à l’audience, Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin ont été condamnés, ce mercredi 12 novembre, à vingt ans de prison par la cour d’appel de Libreville pour détournement de fonds publics.
L’ancienne Première dame et le fils du président déchu Ali Bongo Ondimba ont été jugés par contumace, tout comme leurs avocats, absents de la salle d’audience. La cour a suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé 20 ans de prison ferme et 100 millions de francs CFA d’amende contre les deux accusés.
En exil à Londres, Sylvia et Noureddin Bongo ont décidé de boycotter ce procès, qu’ils estiment purement politique. Selon Eddy Minang, procureur général près la cour d’appel de Libreville, cette décision de justice vise à « réparer un braquage de la République ».
Le président de la Cour criminelle spécialisée, Jean Mexant Essa Assoumou, a reconnu Sylvia Bongo coupable de recel, détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et instigation au faux, tandis que Noureddin Bongo a été condamné pour détournement de deniers publics, concussion, usurpation de titres et de fonctions, blanchiment aggravé de capitaux et association de malfaiteurs, selon l’AFP.
Parallèlement, dix anciens proches collaborateurs du clan Bongo, arrêtés lors du coup d’État de 2023, comparaissent encore jusqu’au 14 novembre. Ils sont accusés de complicité de détournement de fonds publics, corruption active, concussion, faux et usage de faux, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.